Comprendre le système de prévoyance suisse

         
       
     
   
 
   
   
     
     

Le système de prévoyance suisse repose sur trois piliers permettant aux citoyens d’éviter une importante dégradation de leur situation financière suite à leur retraite, à un décès ou à une invalidité. Il a été mis en place en 1972 par la constitution fédérale suisse. Beaucoup de personnes ont cependant du mal à faire la distinction entre ces 3 piliers. Nous avons ainsi trouvé nécessaire de leur fournir des éclaircissements à leur propos.

L’AVS, le premier pilier

AVS est l’acronyme de « assurance-vieillesse et survivant ». C’est un système par répartition ayant pour vocation la couverture des besoins de substance de l’assuré au cours de sa vieillesse ou de ses orphelins ou de sa veuve s’il vient à mourir. Dans le cas où la rente est insuffisante pour la couverture du minimum vital, l’intéressé pourra solliciter des prestations complémentaires. Ce sont la Confédération et les cantons qui se chargent du financement de ces dernières.

 Le financement des rentes proprement dites de l’AVS, par contre, est à la charge des travailleurs. D’une manière plus précise, il est assuré conjointement par les employeurs et les employés qui devront y injecter 4,2% de leur rémunération brute. Les cotisations relatives aux allocations pour perte de gain et à l’assurance invalidité portent ce pourcentage à 5,125%. Le versement par l’employeur de ces cotisations se réalisera auprès de la caisse de compensation cantonale, de la caisse de compensation de la branche ou de la caisse de compensation de l’association.

L’AVS consiste, en quelques sortes, par un financement par la population active des besoins de retraités. Raison pour laquelle on lui donne également le nom de contrat de génération. Ce sont en effet les contributeurs d’aujourd’hui qui seront bénéficiaires des cotisations des contributeurs de la prochaine génération.

La LPP, le 2e pilier

La LPP est une prévoyance professionnelle ayant pour vocation de compléter l’AVS. Elle constitue une forme abrégée de loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité. Grâce à la rente de 60% de la dernière rémunération du salarié après cumul avec l’AVS, elle permet à celui-ci de garder sa qualité de vie après avoir quitté le monde professionnel.

La prévoyance professionnelle repose sur la méthode de la couverture du capital. L’assuré met de côté ses propres avoirs de retraite pendant qu’il soit encore actif. Lorsqu’il part en retraite, il y aura conversion de ces avoirs en une rente viagère. Le taux minimal de conversion est de 6,8% pour la partie obligatoire. Une rente annuelle de 6800 CHF attend ainsi un assuré ayant pu constituer un capital retraite de 100 000 CHF.

L’espérance de vie des Suisses est de plus en plus élevée. Se contenter de son épargne vieillesse sera ainsi une mauvaise idée pour toute personne voulant avoir un excellent niveau de vie dès sa sortie de la vie active jusqu’à la fin de sa vie. Heureusement qu’avec la prévoyance professionnelle, on pourra profiter du financement du déficit par les assurés actifs.

Le 3a, le 3e pilier

Si la mise en place des deux piliers précités est obligatoire, le troisième pilier, lui, est basé sur le volontariat. Ce dispositif permet aux personnes qui le souscrivent de jouir d’une qualité de vie plus importante qu’avec les deux autres cumulés après son retrait de la vie professionnelle. Son accès n’est cependant pas possible que pour les individus exerçant une activité lucrative. Pour encourager le recours à ce système, la confédération y a attaché un certain nombre d’avantages, dont les suivantes :

  • Possibilité de déduire des versements sur son revenu imposable.
  • Inexistence de contribution sur le revenu sur son avoir 3a. Il n’y a pas, par ailleurs, imposition de ce dernier comme élément de fortune.
  • Liberté dans le choix de la somme à verser et de la façon d’investissement du capital constitué. Cependant, dans le cas d’une mise en œuvre du 3ème pilier sous la forme d’une police d’assurance, des paiements annuels peuvent être imposés.
  • Possibilité de procéder à l’avance au retrait de l’argent du pilier 3a à l’avance dans le cadre d’un projet d’acquisition de logement, d’expatriation ou d’exercice en tant qu’indépendant.
     
   

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